3 avril
- BERTRAND Rose, veuve Souchet, 40 ans, condamnée à mort à Fontenay le 3 avril 1794 et exécutée le 5 avril, « pour avoir pillé chez les patriotes ».
5 avril
- BLANCHARDON (MICHEL-ANSELME), prêtre, né au Mans (Sarthe), demeurant à Belleville (Rhône), âgé de 59 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 5 avril 1794.
- BRIDET (François), prêtre, né à Beaujeu (Rhône), y demeurant, âgé de 26 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 5 avril 1794.
- CHAPUIS (MARIE), dame Jacques Peytel, fabricant de bas, née à Lyon, y demeurant, quai du Rhône, âgée de 24 ans, condamnée par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotinée le 5 avril 1794.
- CLÉMENT (ETIENNE), prêtre, né à Saint Bonnet-des-Bruyères (Rhône), demeurant à Aigueperse (Rhône), âgé de 46 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 5 avril 1794.
- FAYOL ou FAYOLLE (Anne-Marie), institutrice, née à Lyon, y demeurant, rue Saint-Côme, âgée de 64 ans, condamnée par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotinée le 5 avril 1794.
- GENESTE fils (JEAN), chaudronnier, né Lyon, y demeurant, rue des Prêtres, âgé de 22 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 5 avril 1794.
- LAFONT (Françoise), mercière, née à Amplepuis (Rhône), demeurant à Lyon, rue Lanterne, âgée de 42 ans, condamnée par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotinée le 5 avril 1794.
- LAFONT (MARGUERITE), mercière, née à Amplepuis (Rhône), demeurant à Lyon, rue Lanterne, âgée de 48 ans, condamnée par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotinée le 5 avril 1794.
- LIOTTIER (Thomas), prêtre, chartreux, né à Lyon, sans asile, âgé de 46 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 5 avril 1794.
- MERCIER (Antoine), laboureur, né à Sainte-Colombe (Loire), demeurant à Saint-Just-la-Pendue, âgé de 56ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 5 avril 1794.
- MYOTTE (Thiénon), brodeuse, né à Tarare (Rhône), demeurant à Lyon, rue de la Douane, âgée de 36 ans, condamnée par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotinée le 5 avril 1794.
- POINÇOT père (Antoine), huissier, né il Lyon, y demeurant, rue Marat, âgé de 60 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 5 avril 1794.
- PONCET(Benoit), prêtre, chartreux, né Montmerle (Ain), demeurant à Lyon, rue Belle-Cordière, âgé de 40 ans, condamné par la Commission révolutionnaire et guillotiné le 5 avril 1794.
- RAJAR ou RAJAT (Maurice), teneur de livres, né à Boën (Loire), demeurant à Lyon, rue Lainerie, âgé de 60 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 5 avril 1794.
- SAINT-DIDIER (CLAUDE), prêtre, né à Saint-Didier-sur-Beaujeu (Rhône), demeurant à Lamure, âgé de 31 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 5 avril 1794.
- VIAL (ANNE) sœur Madeleine de la Croix, née à Lyon, y demeurant, rue d’Ainay, âgée de 62 ans, condamnée par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotinée le 5 avril 1794.
6 avril
- PRAIRE DU REY (Jean-Louis), âgé de 74 ans, négociant à Montaud, condamné à la détention le 6 avril 1794, par la Commission révolutionnaire de Lyon, mort en captivité.
- RIPET l’aîné (JEAN), maître des Hautes Œuvres, né à Grenoble (Isère), demeurant à Lyon, la Guillotière, âgé de 56 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et guillotiné le 6 avril 1794
7 avril
- PASQUIER Louis, 41 ans, mort dans les prisons de Celles, le 7 avril 1794.
13 avril
- BODIN Marie, 24 ans, lingère, fusillée à Fontenay le 13 avril 1794, accusée « d’avoir manifesté sa joie à la nouvelle de la prise de Fontenay par les Brigands, d’avoir dit qu’elle serait bien aise qu’on lui apportât l’habit d’un Bleu pour s’en faire un corset, d’avoir dit aussi qu’elle voulait bien aller au Temple pour voir les roches des Bleus qu’on y a enterrés ».
- FRICONNEAU N., Mlle, fusillée à Fontenay le 13 avril 1794, âgée de 21 ans.
15 avril
- MARBEUF (Yves-Alexandre DE), archevêque de Lyon en 1788. Mgr DE MARBEUF, né à Rennes, le 17 mai 1734, était fils de Claude-François de Marbeuf, président à mortier au Parlement de Bretagne, et de Marie de Kérousi. Il était neveu de Louis-Charles-René, comte de Marbeuf, maréchal de camp, qui soumit la Corse à la France, et montra une habileté remarquable dans la pacification et le gouvernement de cette île. Ecclésiastique par une vocation bien prononcée, le futur prélat devint chanoine comte de Lyon en 1752, conclaviste du cardinal de Luynes en 1758, vicaire général de Rouan, député à l’Assemblée du clergé en 1760, abbé de Saint-Jacut en 1761. Sacré évêque d’Autun, le 12 juillet 1767, il prit en personne possession de ce siège le 22 mai 1768. « Esprit, aménité, grandes manières, connaissances, et surtout ses vertus ecclésiastiques et pastorales lui valurent une influence salutaire. De nouveau député à l’Assemblée du clergé, puis ministre de la feuille des bénéfices en 1772, il la tint aussi équitablement que possible jusqu’en 1789, sauf de courtes intermittences. Toutes ces qualités lui attirèrent de nombreuses faveurs royales. L’abbaye du Bec qui lui fut donnée en 1782, le collier du Saint-Esprit qu’il reçut le 1er janvier 1785 furent les préludes de sa nomination à l’archevêché de Lyon en 1788. » Mgr de Marbeuf succédait sur le siège primatial de Lyon à Mgr Malvin de Montazet, qui avait malheureusement trop protégé les jansénistes. Ayant pris immédiatement possession de son siège et connaissant fort bien les besoins de son troupeau, il inaugura un gouvernement réparateur qui, en dilatant les âmes, leur imprima une vigoureuse énergie. Mais l’œuvre du vertueux archevêque fut bientôt interrompu par la Révolution. Loin de se décourager, il voulut être tout entier à son diocèse. Il commença par remettre au Roi la feuille des bénéfices que, depuis 1772, il administrait sagement. Lorsque l’Assemblée constituante eut voté la Constitution civile du clergé, il refusa serment schismatique. Ce refus l’obligea d’émigrer. Mais, avant de partir, et avant l’arrivée de l’évêque intrus, M. Lamourette, il régla tous les détails de juridiction avec un calme que les temps ne comportaient guère, et commit ses vicaires généraux les pouvoirs dont ils devaient user. {Communication de Melle DE Franclieu.) « Se conformant au conseil du divin Maître « Si l’on vous poursuit dans une ville, fuyez dans une autre, il alla demander à une terre étrangère la sécurité qu’il ne trouvait plus dans sa propre patrie. Il conserva sa liberté et sa vie pour défendre le troupeau au milieu duquel allait bientôt entrer le faux pasteur. De la terre d’exil, il ne cessa de correspondre avec les administrateurs de son» vaste diocèse, les entretenant des moyens de ramener les prêtres égarés, des conditions de leur réintégration dans le corps sacerdotal et de l’établissement des missions, vers l’équipe affreuse de la Terreur. Tantôt il encourage, dans ses lettres pastorales, les fidèles persécutés tantôt il adresse de fraternels reproches aux âmes pusillanimes qui trahissaient leur conscience et leur foi. » (Durieux, Tableau historique du diocèse de Lyon, p. 20.) Sa correspondance fut très active avec ses vicaires généraux, surtout avec M. Linsolas qui eut le courage de rester dans Lyon au plus fort de la Terreur, sans s’y laisser découvrir. Mgr de Marbeuf, qui s’était réfugié au château de River, en Brabant, se retira ensuite à Lubeck, dans la Basse-Saxe, où il mourut le 15 avril 1799. Nous devons signaler sur cet archevêque le beau livre de M. l’abbé Monternot et qui a été aussitôt couronné par l’Académie de Lyon
16 avril
- BERNARD (JEAN), adjoint de l’exécuteur, né à Grenoble (Isère), demeurant à Lyon, faubourg de la Guillotière, âgé de 26 ans, condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon, le 6 avril, et guillotiné dix jours après, le 16 avril 1794.
- COUSSAUD Pierre, 28 ans, mort dans les prisons de Niort le 16 avril 1794.
- SAUZEAU Pierre, 28 ans, mort dans les prisons de Niort le 16 avril 1794.
16 avril 1794 :
- Anne Maugrain *, née le 12 avril 1760 à Rochefort-sur-Loire (Maine-et-Loire).
- Françoise Micheneau-Gillot, née le 19 mai 1737 à Chanteloup-les-Bois (Maine-et-Loire).
- Françoise Suhard-Ménard, née le 5 février 1731 à Saint-Gemmes-d’Andigné (Maine-et-Loire).
- Jean Ménard, né le 16 novembre 1736 à Andigné (Maine-et-Loire).
- Jeanne Gourdon-Moreau, née le 8 octobre 1733 à Sainte-Christine (Maine-et-Loire).
- Jeanne Leduc-Paquier, née le 10 février 1754 à Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire).
- Jeanne Onillon- femme de Louis Onillon, née le 19 avril 1753 à Montjean (Maine-et-Loire).
- Jeanne Thomas-Delaunay, née vers 1730 à ?
- Madeleine Cady-Desvignes, née le 7 avril 1756 à Saint-Maurille de Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire).
- Madeleine Sallé-Havard, née vers 1751 à ? (mariés à Soeurdres)
- Marguerite Robin, née le 22 décembre 1725 à Montjean (Maine-et-Loire).
- Marie Forestier ***, née le 16 janvier 1768 à Montjean (Maine-et-Loire).
- Marie Gingueneau *-femme de Sébastien Coiffard, née vers 1739
- Marie Lardeux, née vers 1748 à ?
- Marie Piou-*** femme de Joseph Supiot, née le 19 mai 1755 à Montrevault (Maine-et-Loire).
- Marie Rochard *, née le 29 avril 1763 à Montjean (Maine-et-Loire).
- Marie Roger-Chartier, née le 14 janvier 1727 à Montjean (Maine-et-Loire).
- Marie-Geneviève Poulain de la Forestrie, née le 3 janvier 1741 à Lion-d’Angers (Maine-et-Loire).
- Marthe Poulain de la Forestrie, née le 2 octobre 1743 à Lion-d’Angers (Maine-et-Loire).
- Perrine Bourigault *, née le 7 août 1743 à Montjean (Maine-et-Loire).
- Perrine Laurent, née le 2 septembre 1746 à Louvaines (Maine-et-Loire).
- Perrine Pottier-Turpault, née le 26 avril 1750 à Cléré-sur-Layon (Maine-et-Loire).
- Pierre Delépine, né le 24 mai 1732 à Marigné (Maine-et-Loire).
- Renée Bourgeais-Juret, née le 12 novembre 1751 à Montjean (Maine-et-Loire).
- Renée Rigault-Papin, née le 14 mai 1750 à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire).
- Renée Sechet-Davy *, née le 28 décembre 1753 à Montjean (Maine-et-Loire).
Fusillés à Avrillé.
20 avril
- AUBINEAU Pierre, bordier, 40 ans, guillotiné le 20 avril 1793 à Fontenay.
22 avril
- MALESHERBES (Chrétien Guillaume LAMOIGNON DE), ancien premier président à la Cour des aides, ancien ministre, défenseur de Louis XVI, condamné par le Tribunal révolutionnaire de Paris et guillotiné le 22 avril 1794.
25 avril
- LESSUS Dom Jean-Ignace, chartreux, né à Bonnétage (Doubs) le 14 avril 1766, guillotiné à Pontarlier le 25 avril 1794.
28 avril
- TERRAY DE ROZIËRES ou DE MALHERBE (Antoine-Jean), dernier intendant de Lyon, âgé de 44 ans, né et domicilié à Paris, condamné à mort le 28 avril 1794 (9 floréal an II), par le Tribunal révolutionnaire de Paris.
- VILLEROY DE NEUFVILLE (GABRIEL Louis), âgé de 63 ans, ci-devant duc et pair et capitaine de la première compagnie des gardes du corps du tyran-roi, domicilié à Paris, condamné à mort le floréal an II (28 avril 1794), par le Tribunal révolutionnaire séant à Paris, comme contre-révolutionnaire.